GT OPS

Océan profond et sociétés

GT porté par Christian Tamburini (MIO – CNRS), Boris Marcaillou (GéoAzur – Université Côte d’Azur), Mathilde Cannat (IPGP – CNRS), Valelia Muni Toke (SeDyL – IRD) et Sophie Gambardella (DICE – CNRS)

La perception de l’océan est le plus souvent restreinte à sa surface où l’essentiel des activités scientifiques et humaines se concentrent. En effet, à ce jour, seuls 5% de l’océan profond ont été explorés et seuls 0.01% ont été échantillonnés et étudiés en détail, bien qu’il constitue le plus large écosystème sur terre : 75% du volume océanique est situé à plus de 1000 m de profondeur. Du fait de ces échanges et de son immense inertie mécanique et thermique, l’océan profond influence la variabilité du climat sur les échelles annuelles à millénaires et stocke une part notable des excès de chaleur et de CO2 émis par les activités humaines. Bien que caché aux regards (et parfois dénommé océan obscur ou dark ocean), l’océan profond est donc intimement lié à l’humanité et joue un rôle essentiel pour son avenir aux échelles climatiques. La résilience de ces fragiles écosystèmes profonds au regard de leur isolement géographique en fait des objets scientifiques importants pour comprendre le fonctionnement de la planète Océan dans sa diversité et son fonctionnement.